vendredi 23 novembre 2018

LE REPSFECO BÉNIN  FAIT DES JOURNALISTES BLOGUEURS BÉNINOIS  DES AMBASSADEURS DES RÉSOLUTIONS 1325, 2242 ET 2250 du CSNU.


Le Réseau Paix et Sécurité des Femmes dans l'Espace CEDEAO RESPSFECO section Bénin dirigé par Blandine Sintondji Yaya,  a réuni ce vendredi 23 Novembre 2018 à Bohicon,  des journalistes  Blogueurs,  télévisions en ligne et autres journalistes pour un atelier d'information et de formation.
L'objectif de cette rencontre , est de renforcer leurs capacités  sur les résolutions 1325, 2242 et 2250 du Conseil de Sécurité des Nations Unies(CSNU) portant sur  l'importance des femmes et des jeunes dans le processus de paix .

Adoptée le 31 octobre 2000 par le CSNU,  la résolution 1325 vise à protéger les droits fondamentaux des femmes et des filles dans les conflits en particulier la prévention des violences basées sur le genre d'une part, et d'autre part, la représentation et la participation égale des femmes à la prévention et la gestion des conflits,  aux négociations de la paix à tous les niveaux.
 
 Venus de divers organes et divers horizons du Bénin,  les acteurs des Web médias ont eu droit à des panels  qui leurs ont permis d'élaborer à la fin,  des stratégies de vulgarisation de ces résolutions.


                      Jacob YANTCHA 

jeudi 22 novembre 2018

RÉGULATION DE LA CIRCULATION DANS LA VILLE DE COTONOU
Les "passeurs“ : “ hommes-panneaux de signalisation“.

Les hommes en gilet rouge ou vert munis d’un fanion rouge estampillé CNSR sont de plus en plus présents dans la circulation routière de Cotonou.
Ils sont appelés “passeurs“ par certains et “facilitateurs“ par d’autres en raison de leur rôle dans le trafic urbain.
D’un coup de  sifflet ils font arrêter  automobilistes et motocyclistes pour laisser  traverser en toute sécurité  écoliers et élèves ainsi que d’autres piétons.

Il est 7h30min. Sur le tronçon  pavé  Menontin-Fifadji, la circulation est dense. Automobilistes et motocyclistes se bousculent. Les klaxons fous se font entendre. Dans moins d’une demi-heure, chacun doit être sur son lieu de travail. Personne ne veut être en retard. Tout le monde se presse. Le moindre espace permettant d’avancer de quelques mètres est rapidement occupé par un conducteur.

Dans cette circulation bouillonnante, élèves et écoliers doivent également traverser la rue pour retrouver leur classe. Il est difficile pour eux de se frayer un passage dans ce flot d’automobiles et de motos. Des panneaux de signalisation sont pourtant installés pour indiquer la proximité des écoles. Mais ils semblent servir plus de décoration qu’autre chose aux yeux des usagers car ils n’attirent aucunement l’attention et ne sont donc jamais respectés.

Malgré tout, cette circulation est quand même régulée.
Tout au long de ce tronçon urbain, comme sur d’autres à Cotonou, sont postés des hommes en gilet rouge ou vert qu’on appelle “passeurs“ ou facilitateurs“.
En face de l’école primaire publique de Fifadji, c’est un sexagénaire qui est debout au milieu de la chaussée. Il s’appelle Thomas et exerce le métier de “facilitateur“ depuis huit ans pour le compte de l’EPP de Fifadji.
Sifflet à la bouche et fanion rouge levé flottant mollement au-dessus de la main, il interrompt la circulation. Puis, en toute sécurité, il fait traverser les enfants de l’autre côté de la chaussée où se trouve leur établissement scolaire.
Il en est de même à chaque fois qu’un groupe d’élèves veut traverser.
Dans la matinée, le travail est soutenu pour Gratien et le temps est compté.

Il est 12h30min. C’est la fin des cours de la matinée. Les “facilitateurs“  se remettent à la tâche. Et  cette fois-ci, ils doivent  aider les écoliers à retrouver le chemin de la maison pour la pause de midi.
Sous le soleil tropical de Cotonou Thomas reprend du service. À cette heure-ci, et malgré les gouttes de sueur qui perlent sur son front, le travail est plus aisé car la circulation est plus fluide.
L’air épuisé et d’un ton détaché, Thomas se confie : « Je suis recruté par l’école pour  faciliter la traversée de la rue aux élèves. Je  le fais tous les jours et, grâce à cette intervention, les enfants sont de moins en moins victimes d’accidents. »
Comme Thomas, les “passeurs“ sont souvent recrutés et payés par les établissements scolaires publics ou privés pour répondre à ce besoin.
Leur  plage horaire d’intervention est bien définie : Le matin, ils interviennent de 6h30min à 8h30min et de 12h  à 13h. L’après-midi, de 14h30min à 15h15min et de 17h à 19h30min.
Outre les élèves et écoliers, les “passeurs“ aident également d’autres piétons et surtout des personnes âgées à traverser la rue.
Pour devenir “facilitateur“, ils doivent d’abord suivre une formation sur le code de la route et la conduite à tenir au Centre National de Sécurité Routière (CNSR).

Mais, dans une circulation anarchique comme celle de Cotonou, être “facilitateur“, n’est pas ”un long fleuve tranquille“ comme le confirme Jean, “passeur“ du CEG Ménontin :  « Certains usagers ne respectent pas ce que nous faisons. Malgré nos coups de sifflet, nos gilets et nos fanions rouges, certains foncent sur nous. Une fois j’ai failli me faire casser la jambe par un conducteur ivre. »
Pourtant, la plupart  des usagers disent être très reconnaissants du travail effectué par les  “facilitateurs“ :  « Nous reconnaissons l’importance du travail qu’ils font. Mais parfois, il y a des urgences qui nous contraignent à l’inattention » confie Florent, conducteur de taxi-moto.
Au-delà du non-respect de leurs consignes, les “passeurs“ sont aussi victimes d’agressions en tous genres de la part de certains usagers : vives invectives, actes de sabotage et manque de courtoisie…

Les “facilitateurs“ ont une noble mission dans la capitale économique du Bénin. Mais, les comportements irrespectueux et désobligeants des usagers restent à éduquer.





                                                                                                             Jacob YANTCHA